dimanche 20 juin 2010

Intempéries tragiques à Draguignan, 23 portés disparus

Il y a 40 ans de là, la dernière grande catastrophe naturelle avait couté la vie à une personne dans le département de Haute Marne, emportant avec elle la résistance de tout un peuple. Il y a quelques jours, une nouvelle tragédie fit disparaître avec elle 23 des plus hauts représentants de notre belle nation. La météo cataclysmique alliée à une prévention et une préparation largement insuffisante ont fait basculé à jamais le destin de ces protagonistes.
Nous sommes le 15 juin et déjà pointaient à l'horizon d'obscurs nuages porteurs de mauvaises augures. Si ces signes avant coureurs purent et durent être pris en considération, il n'en fut rien, rendant inéluctable la catastrophe annoncée. Ce fût le 17 du même mois, en fin de journée que le ciel tomba en un grondement sourd sur la tête de nombreux français. Les hommes ne purent que constater la débâcle devant le déchainement des éléments, aucune initiative ne put d'aucune façon contrer la déferlante, et quand les digues, dernier rempart de défense, cédèrent, il ne resta plus qu'à prier le tout puissant qu'il les épargnât.
Les secours, impuissants, tentaient de sauver ce qui pouvait encore l'être, extirpant d'improbables âmats de béton et de pelouse une quelconque famille de la noyade assurée après qu'ils aient bu la plus grande tasse de leur vie. La coupe pleine leur échappait, leurs vies se brisaient en millions de pièces impossibles à recoller comme un de ces puzzle que l'on met parfois près de 2 ans à terminer, si encore on y arrive.
Puis vint le temps du constat, accablant. Le champs de ruine désolé s'étendait à perte de vue devant les yeux hagards des survivants. Plus d'électricité, des villages coupés du monde, comme une impression de honte devant l'abandon crée par cette situation. On fit les comptes, recensant les habitants et toutes personnes ayant pu se trouver dans les environs lors de la catastrophe. Le bilan tomba comme un couperet. 23 personnes manquaient à l'appel. Devant l'émoi provoqué par ces disparitions mystérieuses, la population se mobilisa pour organiser malgré la douleur, de longues recherches à travers les gravas, la boue et l'herbe. On se questionnait, chacun tentant de comprendre pourquoi et comment elles avaient pu être emporté.
A l'heure où ces lignes ont été écrites, les recherches se poursuivent pour tenter de retrouver au moins les corps de ces disparus.
Quelque part peut-être gisent sans vie, les corps décomposés de ces 23 héros, morts, mais pas pour la France.

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