samedi 25 juillet 2009

Sardines en boites, macro dans l’huile

N’y a-t-il rien de plus abjecte, de plus répugnant que les boîtes de nuits ? Tenez l’autre soir, à l’orée de ma vie d’homme, mort de faim que j’étais je me disais, reprenant la brillante inspiration d’un collègue sans talent autre que celui de montrer ses attributs, pourquoi ne pas partir à la pêche ? Monté fin que j’étais, au sens imagé du terme, je rêvais fiévreusement à la torride soirée que je pourrais passer en compagnie d’une charmante jeune fille en mal de sensations fortes. Il ne fallut qu’un mot pour définitivement refroidir mes ardeurs : « le Queen ». Ah le Queen ! Boîte à pédales rouillées désespérément lubrifiées à la vaseline pour moteur au Sans Plomb 18cm de moyenne. Je lui en veux, à se saligaud qui me sert d’ami, qui a désespérément tenté de m’embarquer dans cette conserve à thons périmés, usé par les vas-et-viens incessants de leurs bites sur pattes d’un soir. Comment peut-on décemment apprécier ces lieux de débauche aux relents de sueurs imbibés d’alcool et de drogues en tout genre. Quel genre de plaisir sadique pousse notre avenir, le futur de notre nation, bonjour la relève, à se perdre dans les méandres de l’addiction sourde aux rythmes binaires imbéciles de machines qui le sont plus encore. Une sardine est moins conne dans sa boîte que ces jeunes branchés aux 200 000 volts, y’a qu’à voir leurs coiffures.
A y réfléchir d’ailleurs il y a un point commun entre ces deux sous-espèces du règne animal : ils croupissent dans leur huile jusqu’à ce qu’ils en sortent pour se faire bouffer accompagné d’un morceau de pain et d’un bon verre de Rioja. De plus, seul quelqu’un du niveau intellectuel d’un macro serait capable d’aller s’enfermer dans une conserve pour chercher à tout prix à trombiner une macrone à son gout. Oui je sais ce que vous pensez : quelle frustration étreint le cœur de ce malheureux, insensible aux plaisirs subtiles, pincez moi je rêve, de la jeunesse épanouie. Eh bien sachez que si le comble du bonheur, si la réussite de sa vie future passe par la pénitence des night club, je préfère encore me faire ordonner moine et croire en Dieu, pour vous dire ce que j’en pense …
Allez donc rôtir en enfer, si proche que vous en êtes, dans les caves sombres ou brule vos jeunes années. Rejoignez satan, la bite vous en sera reconnaissante. Il n’y a point de salut pour qui vend au malin son peu de dignité restante.

Amen …

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